Il est important de s’intéresser au processus accidentel en essayant de raconter « l’histoire » de l’accident et de déterminer l’enchaînement des faits, sans interprétation, qui ont conduit au fait ultime : l’accident du salarié.

Deux questions :

  • Comment ? Pourquoi ?
  • Comment l’accident s’est-il passé ? Pourquoi l’accident a t’il eu lieu ?

La recherche des causes est une étape obligatoire.

Histoire de l’accident

La rédaction des circonstances doit être précise, claire, simple et sans omission. Le récit de l’accident impose de noter tous les faits, les imprévus, les variations du processus normal.

C’est ce récit (circonstances détaillées de l’accident) qui doit figurer sur la Déclaration d’Accident du Travail (voir rubrique consacré aux outils) adressé par l’entreprise à la Cpam.

Proscrire les déclarations ainsi libellées :

  • « s’est blessé en travaillant »
  • « chute d’échelle »
  • « piqure », etc.

Des faits précis

A contrario, la nouvelle DAT, déployée en 2012, accorde plus de place et développe les circonstances de l’accident, qui doivent aider à la prévention (rendez-vous rubrique outils pour une séquence vidéo consacrée à la nouvelle DAT).

L’enchaînement des faits

Répondre à la question « Comment ? » est souvent difficile. En effet, les réticences, la peur des sanctions, la fuite devant les responsabilités chez la victime ou les témoins peuvent freiner voire même entacher d’inexactitudes la restitution des faits.

Causes de l’accident

Après avoir relaté l’accident, il faut maintenant définir les causes en s’efforçant de bien faire la différence entre la ou les causes déterminantes et la ou les causes aggravantes.

Ces causes peuvent être d’origine technique, humaine, organisationnelle.

Répondre à la question « Pourquoi ? » revient à rechercher tous les facteurs qui ont contribué à créer le risque plutôt la situation dangereuse et qui, par leur enchaînement, ont entraîné la survenance de l’accident.

L’arbre des causes

Cette technique permet de déterminer les faits qui ont entraîné le fait ultime en se posant les questions suivantes :

  • Qu ‘a t-il fallu pour que ?
  • Est- ce nécessaire ?
  • Est-ce suffisant ?

Elle permet de relier par des relations de cause à effet des faits isolés qui n’ont de conséquences qu’associés les uns aux autres.

C’est une technique rigoureuse d’analyse qui aide à ne rien laisser dans l’ombre, à ne retenir que les informations utiles, à les organiser de façon à bien reconstruire l’histoire de l’accident.